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Grammaire du français -Approche énonciative

Un conseil !

Pour les nouveaux venus sur le site, il est recommandé de commencer par consulter la page d'archives "Un aperçu sur l'énonciation", avant d'aborder ce petit exposé. Merci.


L’ENONCIATION
Aperçu d’ensemble
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        L’énoncé n’a d’existence possible que s’il est produit par un énonciateur s’adressant à un co-énonciateur présent ou virtuel (cas du monologue ou de l’écrit).
        Ce concept paraît fort simple, il suffit pourtant à mettre un terme à celui de la phrase canonique, dont on sait qu’elle n’existe que dans les grammaires traditionnelles et pratiquement jamais dans la pratique authentique de la langue, orale ou écrite.
C’est le cas pour des énoncés comme :

 - Papa lit le journal.                 - Le chat boit son lait.
C’est pourquoi il apparaît plus utile, pour l’enseignant comme pour l’élève, de partir de l’hypothèse culiolienne* d’une relation primitive profonde conçue par l’énonciateur, comme :
                                         < Papa >   < lire >  < journal >
                                          < chat >  < boire >   < lait >
Cette formulation rappelle quelque peu le langage des jeunes enfants ou celui d’étrangers en apprentissage de la langue.
        L’opération d’ENONCIATION peut alors s’effectuer. Elle est complexe et recouvre toujours un ensemble d'opérations linguistiques empilées dans le même énoncé. Ce sont :
* Le choix syntaxique  (ordre des éléments)
- Le journal ? Papa le lit.         - Tiens, Jean fait boire le lait au chat.
* Le choix entre assertion (négative/affirmative) et interrogation
- Que fait Papa ? - Où est le journal ? - Non, Papa n’a pas lu le journal.
* Le choix de la modalité, (attitude de l’énonciateur par rapport à son énoncé)
- Je serais étonné qu’il pleuve.  - Fred a dû venir pendant notre absence.
* Le choix de l’aspect du procès (moment du déroulement de l’action)
- La pluie vient de cesser.  - Pressons, le train est sur le point de démarrer.
* Le choix de la relation à l’interlocuteur
- Va, cours et me venge. (ordre) - Peux-tu me passer le lait STP ? (prière)
        Tous ces choix se font, bien entendu, en fonction de contraintes propres à chaque langue : ces contraintes concernent la forme, l’ordre des mots, le lexique mais touchent également aux habitudes linguistiques du groupe ou à celles de l’individu, ainsi qu’à leur conception du monde.
         Le manuel Grammaire du français -Approche énonciative, paru en février 2000 et le livret d’exercices Grammaire française par les textes de 3°, paru en octobre 2000, vous en diront plus sur tous ces sujets…
         Maurice Lévy, auteur de la méthode, se propose de fournir gracieusement des schémas de progressions grammaticales pour des classes de CM2 à 3° de collège : il suffit de lui adresser un message écrit ou électronique (voir dernière page du site)… A bientôt !

Note :  *Antoine Culioli a conçu et enseigné la Théorie de l’Enonciation à la Sorbonne, à Paris VII et à l’Institut d’Anglais Charles V : il poursuit à l’heure actuelle son séminaire à l’ENS, rue d’Ulm à Paris.

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